Un psychologue méditant explore ces deux mondes de l'esprit

A l’heure où la méditation touche le grand public et n’est plus réservée à une élite engagée sur une voie spirituelle orientale mais s’inscrit dans le champ de la santé mentale, la nouvelle génération de psychologues se trouve à la croisée des mondes. La pratique de la simple présence rencontre le soin psychique. La méditation alliée à la psychologie ouvrirait-elle un nouvel espace thérapeutique, une nouvelle entente de l’être humain plus profonde, plus juste, plus directe ?
Ce blog en est la recherche vivante.

lundi 12 octobre 2009

La vie parfaite.


Les mystiques sont des gens qui prennent le large, et c'est ce que la psychanalyste Catherine Millot s'attache à montrer dans son ouvrage "La vie parfaite", Gallimard, 2006, L'infini. La critique de livre qui suit est parue dans Psychiatrie Française N°1/2008.

Le beau livre de Catherine Millot entraîne le lecteur dans un essai sur la mystique. Elle tisse une œuvre qui trouve son unité grâce à l’écriture élégante de l’auteur, à travers trois portraits de femmes. Leur point commun est une intense expérience de Dieu et de la liberté. L’ensemble se découpe en trois essais dont l’importance va décroissant. Le premier, offrant le titre au recueil « La vie parfaite », est consacré à Jeanne Guyon, grande mystique française du XVIIe. Le second titre « Une merveilleuse volonté d’inanité » reprend un mot de Bataille au sujet de Simone Weil, tout à la fois communiste, chrétienne et philosophe française majeure du XXe. Enfin « Waste Land » présente la personnalité d’Etty Hillesum, jeune intellectuelle juive qui connaît « Une vie bouleversée » alors qu’elle s’ouvre à l’amour et que le nazisme envahit la Hollande.

Gelassenheit, laisser-être ou encore abandon, dit notre auteur Catherine Millot. Un « simple acquiescement » dit Madame Guyon à son plus célèbre disciple, Fénelon. Ce thème guyonien de l’« acquiescement simple (…) qui est du fond du cœur » est le fil rouge de l’ouvrage. Le lien entre les trois femmes, aux vies pourtant si disparates, est palpable : elles vivent l’amour de Dieu en leur cœur. Madame Guyon est une des plus grandes mystiques chrétiennes françaises. Aujourd’hui injustement méconnue, en raison même des procès diffamatoires qui visèrent à la réduire au silence – Bossuet en ce sens hélas fit beaucoup. Il est délicat en quelques lignes de retracer un parcours spirituel si dense. L’auteur elle-même y consacre une centaine de pages, présentant les évènements de la vie de Mme Guyon, sa beauté, son mariage précoce et malheureux à un homme bien plus âgé, ses enfants, la maladie qui la défigure, la mort de ses proches et enfin la haine qui entoure sa réalisation spirituelle. Mais l’essentiel est ailleurs, et les raisons psychologiques qui amèneraient Guyon à devenir qui elle est sont inadéquates à rendre compte de son accomplissement. C. Millot elle-même semble chercher au-delà, dans la parole même de la sainte. « Son témoignage nous confronte à l’énigme d’une réalisation subjective dont nous avons perdu les clefs ». La beauté de cette femme, son courage et sa foi inébranlables, réside en ce qu’elle sent sa vie ne pas lui appartenir et accepte de s’abandonner corps et âme à Dieu. Sa voie est celle de l’amour et va au-delà du simple renoncement chrétien ; elle le radicalise dans un dénuement toujours plus grand, afin de s’ouvrir à la présence divine. L’auteur cherche à retracer ce parcours, citant abondamment Jeanne Guyon et ses contemporains, parmi lesquels Fénelon, si différent d’elle, son plus fervent disciple. Guyon écrit à ce sujet « Le miracle est que la rencontre eut lieu ». Elle se donne pour tâche de détruire la raison humaine afin d’établir la sagesse de Dieu. Quant à Fénelon, sa thèse forte est que le pur amour de Dieu pouvait conduire au sacrifice consenti de son propre salut éternel. Maur de l’Enfant Jésus a ouvert la voie à ce qui sera la tâche de Jeanne : « Rien n’est si difficile à soutenir à la créature que l’immensité divine : ce poids lui est insupportable. » La grandeur de cette doctrine décriée à tort par le conformisme religieux ressort ici, loin d’un dolorisme mais dans une véritable passion de vivre. Le livre de Catherine Millot a le mérite de rappeler à la réflexion ces thèmes tombés en désuétude malgré leur importance spirituelle. Louis Cognet dans le Crépuscule des mystiques, décrit la France du XVIIe dans un « bourgeonnement de sainteté ». Mais la fin du siècle voit l’apogée et le déclin de la tradition mystique. Guyon est embastillée, les écrits de Fénelon sont condamnés par le pape. C’est le « procès de la mystique » elle-même qui a lieu. On assiste à une caricature d’accusation de « quiétisme », forgée de toutes pièces. Guyon, pourtant irréprochable, est attaquée sur le terrain des mœurs, mais c’est l’oraison qu’on cherche à discréditer, la prière silencieuse qui repose dans l’espace et l’ouverture de Dieu. C’est toute la gravité de la situation, dont Fénelon saisit clairement les enjeux : avec sa condamnation c’est l’amour désintéressé qui est proscrit. « On veut réduire tout l’amour au désir d’être heureux » écrit-il en janvier 1699. L’actualité de son analyse est frappante. C. Millot commente : « En France, la tradition mystique fut rompue. Retournée à l’état sauvage, Janet la retrouva dans les salles d’hôpital ». La psychiatrie comme réponse moderne à la « folie » mystique, ce dont l’auteur ne parle pour ainsi dire pas. Les références à la psychiatrie sont absentes et à la psychanalyse discrètes, même si elle cherche à préciser quel pourrait être le régime de désir ou de jouissance de ces femmes. Elle s’intéresse plus à la cohérence interne de la pensée de ses inspiratrices, auxquelles elle voue une admiration qui confine parfois, dans l’écriture, à l’identification. Ainsi nous dit-elle « Qu’est-ce que la vie sans ego, la vie sans moi ? L’immensité, c’est aussi la liberté. (…) La liberté, c’est d’être au large, d’être élargi à l’infini. ». Après 5 ans à la Bastille, la persécution se lasse, Madame Guyon libérée s’établit à Blois, avec quelques disciples Anglais et Allemands. Elle laisse un magnifique testament spirituel de ses dernières années où malgré les peines extrêmes « tout est Dieu ».

Quelques siècles plus tard en France, une autre femme cherche à s’abolir elle-même au profit de Dieu. Simone Weil est plus célèbre pour ses écrits philosophiques ou ses activités militantes, mais son parcours spirituel paradoxal est d’une force exemplaire. Issue d’une bonne famille juive, elle se tourne vers le christianisme. Philosophe de l’ENS, la « vierge rouge » n’adhère jamais au parti communiste malgré ses activités parmi les syndicalistes révolutionnaires. Elle tente de penser l’aliénation du travail et la servitude. Elle en fait l’épreuve dans ses chairs même : l’usine. Elle partage la condition des plus malheureux, en faisant face à la perte de dignité humaine des « esclaves de la machine moderne ». La curiosité de Simone Weil était passionnée et s’exprimait par tout son corps et son regard avide, nous dit Catherine Millot, cette curiosité insatiable qui la pousse à comprendre de l’intérieur la souffrance de son siècle. Son rejet de la féminité est évoqué mais surtout sa passion pour la vérité. Elle était « d’une authenticité à faire peur ». Simone comme Jeanne va au-delà d’un simple détachement chrétien, et fait preuve d’une inflexible volonté de disparaître. « Si la douleur fut la brèche par où s’engouffra la beauté, celle-ci fut à son tour la voie royale du divin. », à quoi Millot ajoute « ce qu’elle aime dans la beauté, c’est la puissance du réel ». Au-delà de la volonté, valeur maîtresse du XXe siècle prophétisée par Nietzsche, Simone Weil travaille la réceptivité, la présence réelle, l’ouverture de l’espace. Il y a plusieurs thèmes centraux dans le livre, le dépassement du moi, le consentement absolu, le réel ; et le vide. « Le vide est primordial. Dieu est le vide » dira Weil, qui cherche à tout consommer dans son désir héroïque d’atteindre « le pays pur, le pays respirable, le pays du réel. » Tout abri lui est insupportable, après avoir fui la France pour l’Amérique, elle rejoint Londres dans l’espoir de regagner les territoires occupés. L’auteur parle de « l’anéantissement du moi, condition traditionnelle de l’union mystique ». Simone entend se défaire des besoins, des désirs, dans une ascèse extrême car « il n’y a pas de degré intermédiaire possible pour moi entre le sacrifice total et la lâcheté. », ce qu’elle radicalise dans cette formule en forme de condamnation « la pureté totale ou la mort ». Après un bref séjour à Londres, épuisée par les travaux physiques, affamée à l’extrême, exilée, ne pouvant rejoindre la France occupée, elle se laisse gagner par la mort.

Simone Weil disait « il faut la sainteté que le moment présent exige », alors que sa contemporaine Etty Hillesum, dont l’œuvre est certes moindre, réalise dans les faits ce souhait. Le début de l’essai qui lui est consacré, comme du journal de cette jeune femme, est par trop psychologisant. En effet, elle ne va pas au bout de sa jouissance sexuelle, elle connaît l’ambivalence, le transfert massif sur son « psy » jungien qui pratique la lutte thérapeutique au corps à corps… Mais Etty est dans une quête de la Femme, de sa propre féminité, ce qui est intéressant car pour Guyon comme Weil, la chair est dédaignée. Progressivement pour la première, d’emblée pour la seconde semble-t-il ; alors que la sensualité est une voie de découverte pour Hillesum. Elle connaît un passage de l’avidité au laisser-être, de la possession au renoncement. Elle comprend que « cette peur de ne pas tout avoir dans la vie, c’est elle justement qui vous fait tout manquer ». Son parcours est fulgurant, pressé par le temps qui se condense vers l’imminence de la « solution finale », l’assassinat techniquement organisé dans lequel elle périt comme tant de Juifs d’Europe . Elle ressent la guerre et la destruction de son époque comme lui appartenant en propre, comme n’étant pas extérieure mais au contraire le reflet de son « champ de bataille » intérieur. C’est là qu’elle s’emploie à trouver la paix, en travaillant dans l’intimité du mal. Elle sert un temps au camp de déportation de Westerbork, d’où elle-même sera expédiée vers la mort avec sa famille. Elle s’emploie à vivre les jours qui restent tout en regardant la vie en face puisqu’« il faut oser faire le grand bond dans le cosmos ». Dans cet intense foyer de la souffrance humaine, elle se trouve au-dessus de l’abîme et elle témoigne. Elle comprend « qu’écouter et se taire ouvre une clairière ». La vie toute nue, c’est la vie parfaite écrit Catherine Millot, qui retrouve son fil. La voix simple et limpide d’Etty qui se sait condamnée nous parvient du camp par une ultime lettre :« On s’oublie soi-même et c’est fort bien ainsi. »

Malgré une interprétation analytique aussi brève qu’insistante en fin de volume, l’auteur elle-même ne semble pas voir la clef de la compréhension de ces trois destins de femmes dans une oralité excessive ou une jouissance féminine au sens lacanien. Nécessité éditoriale ou obligation formelle peut-être d’une conclusion, la psychanalyse qui jusqu’alors était plutôt discrètement à l’écoute du phénomène mystique se met à parler et à expliquer, sans toutefois convaincre. On peine parfois à se situer, entre l’admiration toute légitime pour la grandeur d’âme d’une sainte moderne, l’explication psychologique de ses agissements, l’interprétation analytique de sa position subjective. Catherine Millot s’interroge sur le dépassement de l’aliénation propre au moi imaginaire et au sujet du langage, sur la possibilité d’une place véritable pour le sujet, « sans ego » dit-elle, acéphale pour reprendre Bataille ; mais la naissance du sujet n’est-elle pas précisément structurale ? N’est-ce pas la folie plus encore que la liberté que ne plus reconnaître le principe de plaisir mais son au-delà, la pulsion de mort ? Elle pousse parfois jusqu’à établir un parallèle entre la direction des âmes et celle des cures psychanalytiques. Dès lors, quid de la psychanalyse ? Où se situe-t-elle par rapport à la religion, à laquelle on reviendrait finalement par les chemins plus obscurs et moins fréquentés de la mystique ? L’ouvrage est d’une érudition certaine, à souligner comme une de ses qualités. La vie de ces trois femmes, leur œuvre est bouleversante et mérite de s’y attarder. Cependant, le caractère allusif de l’interprétation proposée laisse supposer que l’auteur pourrait se satisfaire de la citation reprise par Etty Hillesum à la fin de l’essai qui lui est consacré, au sujet de ces femmes emplies « d’une félicité intérieure mystérieuse, impossible à élucider totalement. ».


Nicolas D’INCA

jeudi 8 octobre 2009

Y a-t-il une vie après l’ego ?


Le terme de « non-ego » fait peur. Il est mal compris, mais peut-être aussi mal expliqué. Souvent les gens se demandent : Ne faut-il pas d’abord construire son moi et le rendre plus fort, avant d’oser s’aventurer sur le dangereux terrain du non-moi ? Y a-t-il une vie après l’ego ? A cette question, la tradition bouddhiste et l’école de la psychanalyse, en apparence si éloignées, se rejoignent sur l’essentiel.

Les trois marques de l’existence
Le bouddhisme de son côté répond : le moi n’existe pas. L’ego est une illusion sans fondement qui nous emprisonne et nous tue, en nous faisant croire à une personne stable et rassurante, que chacun situe quelque part vers l’intérieur de soi, et appelle affectueusement son moi. Ce qui est une drôle d’idée, les textes précisant bien que s’attacher à un moi revient à traîner derrière soi un cadavre. Les notions d’impermanence et de non-ego sont des enseignements fondamentaux du Bouddha, et constituent avec la souffrance les « trois marques de l’existence ». La traduction ici est sans doute maladroite, et il serait plus juste de parler de mouvementation, de transformation, de non-solidité des phénomènes plutôt que d’« impermance » ; et de dire non-saisie, impossibilité de s’accrocher à un caractère figé de la réalité, absence de limitation des êtres et des choses, au lieu de « non-ego ». Car ce terme, loin d’être négatif, désigne plutôt une liberté qu’une privation. Le non-ego est une notion positive, contrairement aux idées reçues. La vérité de l’homme est le non-moi, rien d’autre – ce qui n’est pas sans rapport à sa nature éveillée. Cette perspective radicale interdit tout dogmatisme identitaire. Un bouddhiste ne pourra jamais vous reprocher d’avoir « trop d’ego » sauf à nier les enseignements, puisque la vacuité du non-ego est première.

Le moi imaginaire
Quant à la psychanalyse, elle répond : le moi est une erreur de point de vue. Freud, de manière révolutionnaire, découvre l’envers de la conscience fondée sur l’ « ego cogito » cartésien. Cet envers est l’inconscient, qui force le sujet moderne, le sujet de la science, à reconnaître qu’il n’est pas le maître en sa demeure. Le moi est une surface qui ignore les profondeurs. Jamais l’être humain ne peut s’y limiter, encore moins s’y identifier sans tomber dans une forme ou une autre de folie. La psychanalyse a parfois dévié de ses buts premiers et a été récupérée par le consumérisme de nos sociétés occidentales, qui veulent des réponses rapides et sans équivoque. Que le moi soit une illusion est alors oublié au profit de son amélioration, de sa plus grande adaptation, de son confort et de sa réussite. Tout cela est sans doute très valable, mais repose sur le malentendu fondamental qui consiste à se prendre pour son moi. Le fantasme de pouvoir un jour se saisir complètement soi-même, et atteindre par là un état permanent de sécurité et de possession, est voué à l’échec. Nous ne pourrons qu’être déçus, car c’est impossible. Heureusement, le travail de Jung, de Lacan, de Dolto va également dans le sens du non-moi. L’homme est habité, par exemple par le langage, et la parole le parle sans qu’il puisse la maîtriser de l’extérieur. Le moi, pour Jacques Lacan, est une instance imaginaire de contrôle et de méconnaissance. L’ignorance, l’illusion, la tromperie le caractérisent. La cure analytique permet la traversée des apparences, pour se retrouver de l’autre côté du miroir et échapper à l’emprise du narcissisme qui prend le reflet pour un être existant en soi.

Au-delà de l’ego, la liberté ?

Ce leurre fondamental qu’est le moi*, ce prétendu sujet qui considère son monde comme un objet, est dénoncé par la psychanalyse, qui rejoint là l’enseignement central du bouddhisme que constitue le deuxième tour de roue, à savoir la découverte de la vacuité. L’être humain a la possibilité de s’ouvrir à un espace qui dépasse largement les limites de quelque moi qu’on puisse s’évertuer à construire. Cette reconnaissance passe notamment par la pratique de la méditation assise, qui en nous posant sur le sol et en nous ouvrant au ciel, constitue un véritable soulagement et peut-être même nous rend à notre liberté première. Le moi se constitue de névroses comme l’ego de conditionnements mentaux, et dans la pratique, libre à nous d’en défaire les jeux. La construction du moi ne nous libérera jamais, elle va au contraire nous enfermer. Lacan, dès son fameux discours de Rome en 1953, insiste : il faut en finir avec le moi. La psychologie est une impasse. Tout l’enjeu est d’accepter que notre être est plus grand que tout ce que pourra en dire le moi. L’idée même de se construire n’est possible qu’à partir du fait que le moi est non-solide.
La conscience n’est pas l’ordre de mesure de l’être. Ce n’est pas en le décidant ou par un effort de volonté que nous arriverons à nous construire. On ne peut donc pas dire qu’il faut un moi solide pour entrer dans le non-moi. Au contraire, c’est quand il y a du non-moi, du non-ego, de la vacuité, que l’on respire, que l’on peut accéder à une certaine liberté. Notre être est absolument insaisissable, car quelque chose d’ouvert se tient toujours en nous, et donc un accès possible à la liberté. Ici les distinctions entre bouddhisme et psychanalyse ne sont pas si étanches qu’on le croit. Dans un travail analytique, on s’ouvre de manière réelle à quelque chose de plus vaste que soi. Il ne saurait y avoir de jugement de valeur en ces domaines, il nous faut au contraire sortir des catégories et entrer dans l’expérience.


Nicolas D’Inca



* « Au-delà du sujet, la liberté ? » est le thème du colloque « Bouddhisme, Méditation et Psychanalyse », qui se tiendra à Paris le samedi 19 décembre 2009. Interventions : Michel Cazenave, philosophe et poète, « Relecture de Jung ». Alain Gaffinel, médecin urgentiste, « La méditation est-elle une thérapie ? ». Jean-Luc Giribone, écrivain et éditeur, « A la recherche du moi : une lecture croisée de Chögyam Trungpa et de Jacques Lacan. » Fabrice Midal, docteur en philosophie, enseignant la méditation, « L’ego dans le bouddhisme. Structure d’une illusion. » Jean-Jacques Tyszler, psychiatre, psychanalyste, « Y a-t-il un sujet de l’inconscient ? »

Bibliographie
Chögyam Trungpa, Le mythe de la liberté, Seuil, 1979
Fabrice Midal, Quel bouddhisme pour l’Occident ?, Seuil, 2006. Voir en particulier le chapitre II. A. « Le bouddhisme face à la psychologie et la psychanalyse »
ABC du bouddhisme, Grancher, 2008, par exemple « Le non ego », « L’impermanence », « L’interdépendance », « La vacuité »
Pierre Jacerme, Monde, déracinement, présence des dieux, Editions du Grand Est, 2009. Voir en particulier les pages 15 et 24-30 sur le stade du miroir.

Article paru dans le numéro d'octobre 2009 de "Bouddhisme Actualités"