Un psychologue méditant explore ces deux mondes de l'esprit

A l’heure où la méditation touche le grand public et n’est plus réservée à une élite engagée sur une voie spirituelle orientale mais s’inscrit dans le champ de la santé mentale, la nouvelle génération de psychologues se trouve à la croisée des mondes. La pratique de la simple présence rencontre le soin psychique. La méditation alliée à la psychologie ouvrirait-elle un nouvel espace thérapeutique, une nouvelle entente de l’être humain plus profonde, plus juste, plus directe ?
Ce blog en est la recherche vivante.

lundi 7 décembre 2020

Atelier initiation chamanique à Paris

 
 

 

Le néo-chamanisme essentiel en quelques mots

Le chamanisme est une approche ancestrale de la connaissance, qui utilise le potentiel du corps, du cœur, du mental et de l’esprit. Dans cet atelier, les participants pourront apprendre et appliquer plusieurs méthodes de base que les chamans emploient pour se rendre dans la "réalité non-ordinaire". Ces méthodes permettent d’intégrer au maximum son propre pouvoir, d’obtenir des éléments de connaissance, de répondre à des questions personnelles et de contribuer à sa propre santé, à celle des autres et à celle de la planète. Une attention toute particulière sera accordée au voyage chamanique, l’une des méthodes visionnaires les plus remarquables donnant accès à cette "réalité non-ordinaire". Les participants feront ainsi l’expérience de "l’état de conscience chamanique" et verront se manifester des capacités spirituelles et des liens avec le monde naturel qui demeurent le plus souvent à l’état latent. Les exercices proposés seront suivis d’échanges entre les participants à propos de leurs découvertes lors du voyage chamanique. Une autre démarche chamanique classique qui sera pratiquée dans le cadre de cet atelier est la rencontre, dans la réalité non-ordinaire, des esprits tutélaires – tels que l’animal de pouvoir et le guide spirituel propres à chacun – pour en recevoir les enseignements et les appliquer dans la vie quotidienne.

Cet atelier constitue un préalable indispensable à tout autre stage de pratique chamanique avec
Siegfried Haehne et Nicolas D’Inca.
Cette transmission est adossée à l’enseignement de Claude Poncelet, physicien et enseignant en « néo-chamanisme essentiel », inspiré par la méthode de l’anthropologue Michael Harner, pionnier du renouveau chamanique.

Infos pratiques
Dates : samedi 19 décembre 2020 de 09h30 à 18h – dimanche 20 décembre 2020 9h30 à 17h
Lieu : Centre Rayon Magenta, 14 Rue Crespin du Gast, 75011 Paris, France
Prix : 250€ + 30€ d’adhésion annuelle à l’association "Présence d’esprit" qui organise le stage
Contact : www.nicolas-dinca.com
Inscription : https://www.billetweb.fr/atelier-chamanique-de-base
Nombre limité de places, réservation obligatoire. 

 
Les intervenants


Né en Bohème en 1944, Siegfried Haehne vit et travaille en Picardie depuis 1971.
Universitaire, homme d’affaires d’abord, artiste et thérapeute toujours, ses voyages le conduisent auprès d’Hommes Véritables, dans les Déserts, dans la Prairie et dans la Toundra où il plonge dans leur spiritualité qui porte sa vie d’aujourd’hui au service de son prochain.
Elève du physicien et pratiquant en néo-chamanisme Claude Poncelet, dont il transmet aujourd’hui les méthodes et la voie.

Nicolas D’Inca, né en 1982 à Paris. Psychologue clinicien, hypnothérapeute, spécialisé dans la méditation, la transe, les états modifiés de conscience. Formé en bioénergie et en lithothérapie, pratique le chamanisme pour sa dimension d’expérience vivante et de méthode de guérison holistique.
Président fondateur de l’association Présence d’esprit qui organise des évènements à la croisée de la psychologie, du développement personnel et de la spiritualité.

samedi 4 avril 2020

Dignité humaine, tendresse et courage

Chögyam Trungpa, le Dorjé Dradül de Mukpo

La dignité humaine ne dépend pas du compte en banque. Elle provient de ce que nous puisons dans nos ressources humaines inhérentes, en faisant les choses avec nos propres mains, ici et maintenant, correctement, magnifiquement. Nous pouvons réellement le faire ; même dans la pire des situations, nous avons le pouvoir d’infuser de l’élégance dans notre vie.

Le chaos du monde est dû en grande partie au fait que les gens ne savent pas s’apprécier. N’étant jamais parvenus à éprouver de la sympathie ou à manifester de la douceur envers eux-mêmes, ils ne peuvent faire l’expérience de l’harmonie ou de la paix intérieure ; par conséquent, ce qu’ils communiquent aux autres est également discordant et confus.

On devrait toujours se respecter soi-même et être à l’aise. Quand on marche dans la rue, inutile de se précipiter. On peut simplement se balader. Être soi-même, s’apprécier soi-même. On peut même apprécier son bavardage mental. Être sensible à sa condition d’être humain d’une seule pièce.

Quand nous éveillons notre cœur, nous découvrons avec surprise qu’il est vide. (…) Si nous cherchons le cœur éveillé, si nous creusons dans notre poitrine pour le trouver, nous n’y découvrirons rien d’autre qu’une sensation de tendresse.
 
La première fois qu’un être humain donne naissance au cœur sensible qui est le propre du guerrier, il peut se sentir extrêmement gauche et ne pas trop savoir comment s’y prendre avec ce type de courage. Mais par la suite, à mesure qu’on se familiarise avec cette tristesse, on s’aperçoit que l’être humain est fait pour être tendre et ouvert.

La tendresse est faite aussi de tristesse ; il ne s’agit pas de la tristesse de celui qui s’apitoie sur son sort ou qui vit une carence affective, mais d’une situation naturelle de plénitude. On se sent à ce point plein et riche qu’on est sur le point de fondre en larmes.

Habituellement, être courageux veut dire ne pas avoir peur, ou alors retourner les coups que l’on reçoit. Mais ici nous ne parlons pas du courage des bagarres de ruelle. Le véritable courage est le produit de la tendresse. Il survient lorsque nous laissons le monde effleurer notre cœur, notre cœur si beau et si nu. Nous sommes disposés à nous ouvrir, sans résistance ni timidité, et à faire face au monde. Nous sommes disposés à partager notre cœur avec les autres.


Extraits de  Chögyam Trungpa, Shambhala. La voie sacrée du guerrier, Seuil, 1990. 

En souvenir du Dorjé Dradül de Mukpo mort à 47 ans le 4 avril 1987. 
Bon courage à tous dans ces temps difficiles !